Caroline Lavergne est une artiste textile montalbanaise.
Après des études artistiques à Saint-Luc en Belgique, elle débute par la pratique de la photographie, devient graphiste puis se reconvertie en professeur d’art plastique. En parallèle de ses activités professionnelles, Caroline crée et développe son propre univers. Si on retrouve encore trace de son travail photographique dans ses œuvres, c'est aujourd'hui le fil, le crochet et la broderie qui domine dans ce petit monde singulier.
Son projet artistique s'est dessiné avec le temps.
De fil en aiguille, le tricot familial est sorti de sa fonction première pour rentrer dans l'expérimentation et la narration.
Un dialogue intime s'est tissé entre l'artiste et sa matière.
Comme à un confident, elle y parle de ses profondeurs, de ses états d'âmes, de peau et de ce que cela raconte de soi et de l'autre, du monde du dehors et celui du dedans. On plonge dans des interrogations autour de notre rapport au monde, à la féminité, des sujets familiers et intenses.
Puis Caroline joue, beaucoup, avec nous. Espiègle, elle chine des boîtes à sardines qui se substituent au cadre du tableau. Elle nous y propose des scénettes visuelles, comme des nouvelles littéraires, qui s'amalgament les unes aux autres pour nous faire goûter un parfum, une atmosphère, une pensée fugace, un point brodé, une colère crasse.
Elle s'amuse des contraires et des contrastes, fait surgir l'insensé, pointe là où ça gratte.
Un voyage textile dans l'intime donc, avec beaucoup d'humour et une intense légèreté.