L'Agenda du bazart
Ven 02.06 à 18h30
Le "Cabaret Amateur" est une soirée animée par des bénévoles du BAZART où contes, chants, théâtre et musique sont au rdv.
Programme de la soirée:
18h30: accueil
19h: début des représentations (à venir)
20h: Entracte
21h30: repas
Places limitées, réservation conseillé au Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Boissons et petite restauration sur place.
Participation libre et consciente à partir de 15€ (spectacle + repas ( boissons non comprises))
Adhésion à l'association BAZART nécessaire.
Si vous souhaitez rejoindre la scène, ou aider pour le service, merci de nous envoyer un mail au Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser..
avec Laure Vinciguerra (couturière professionnelle)
TAPIS BOUCHAROUITES
Une exposition dédiée à l'artisanat d'art des femmes berbères de l'Atlas Marocain, issue de la collection @My boucha.
« Boucharouite », en berbère, signifie littéralement « bouts de chiffons ». À l'apparition du prêt-à-porter des années soixante, ces femmes des montagnes commencent à recycler leurs vieux vêtements à la place de la laine, beaucoup plus précieuse. Artistes sans le savoir, elles donnent vie à une symphonie de couleur et un language des formes. Elles trament les émotions de leur vie, leur vision du monde, se laissent guider par leur impulsion créatrice, dans une expression beaucoup plus personnelle que les tapis traditionnels. Ces tisserandes populaires ont créé inconsciemment de véritables œuvres artistiques, une connexion troublante avec les artistes contemporains et un lien étroit entre art et artisanat. Ces « tapis du pauvre », dévalorisés pendant de nombreuses années, trouvent aujourd'hui une reconnaissance internationale.
Cette programmation s’inscrit dans « Le printemps du sur-cyclage » au BAZART : re-valoriser les textiles usés, sensibiliser aux conséquences écologiques de l'industrie textile et proposer des initiatives positives...
Une petite histoire du tapis boucharouite
par Patrick de Maillard, créateur du Musée Boucharouite à Marrakech, www.lacollectionberbere.com.
« Au Maroc, (…), existe une très grande diversité de style de tapis : chaque région, chaque communauté se distingue de l'autre par les signes et les codes qui leur sont propres.
(…) Azilal, Beni Ouaraïn, Boujad, Chiadma, Hamna, Telsint ou Zemmour pour ne citer que les plus connus, ont acquis depuis longtemps une grande notoriété auprès des collectionneurs du monde entier.
Depuis une cinquantaine d'années s'est développé, en parallèle à cette production communautaire, un style de tapis beaucoup plus personnel : le boucharouite.
Enfant pauvre du tapis de laine traditionnel, fait de bouts de tissus récupérés sur des vêtements mis au rebut, il a longtemps été caché et dévalorisé comme symbole de leur indigence par les membres de leur communauté.
La récupération d'effets personnels ajoute à ces tapis une dimension très forte : celle de la transmission de fragments de vie des femmes qui les réalisent.
Ces boucharouites sont de véritables archives familiales : d'un coup d'œil, on y retrouve la chemise du grand-père décédé ou la culotte courte de l'enfant aujourd'hui marié. Même sans la reconnaissance de leur communauté, ils restent la fierté des femmes qui les créent.
Bien calées devant leur métier à tisser (…), les doigts de ces artisanes peuvent alors pincer les cordes tendues de la trame pour y nouer une symphonie de couleurs qui évoquera entre autre la beauté de la nature observée au fil des saisons.
Ces tapis sont très vite devenus un vecteur d'émancipation passif pour les femmes des villages qui peuvent enfin exprimer leurs émotions et leur vision du monde en toute liberté sans contrainte de signes ou de codes communautaires.
Interrogées sur leur inspiration, ces femmes, souvent gênées, parfois amusées, répondent qu'elles n'en connaissent pas l'origine :
elles se laissent porter par leur intuition et créent leur tapis de manière spontanée.
Bien qu’il n’y ait pas de connexion entre ces tisseuses berbères et les artistes contemporains occidentaux, force est de constater (…) qu’ils se rejoignent et partagent la même sensibilité d'expression.
A la découverte de ces tapis, quelques grands noms de l'art contemporain tels Kandinsky, Klee, Klimt, Mondrian, Rothko, de Staël, ou bien d’autres encore viennent alors à l'esprit.
Cette appréciation ne renforce-t-elle pas l'idée de l'universalité de l'Art ? »
C'est une collection de tapis héritée de Jacqueline Alluchon, architecte casablancaise décédée en 2014. Animée par une passion frénétique pour les tapis berbères, elle les collectionne à partir des années 90, lors de ses voyages à travers le Maroc. Au départ, ses tisserandes ont réalisé ces tapis pour une utilisation personnelle afin de se protéger du froid et égayer leurs intérieurs (au sol, matelas, couverture,...). Ils ont tous vécu au sein de ses familles avant de rejoindre la collection de Jacqueline, ce qui peut expliquer leur aspect usé et vieilli. Cette collection @My boucha est gérée aujourd'hui par Violette Alluchon.
Depuis sa création, BAZART a à cœur de positionner le processus créatif au centre de son projet comme moyen d'expression et de transformation individuelle et sociétale. Avec le textile comme fil rouge et comme lien à l'autre.
Art citoyen, art social ou art du commun, nous souhaitons dans LA GRANDE EXPO / Petits formats, ouvrir notre galerie à toutes et tous, artistes professionnels comme amateurs, travaillant le fil et tout autre médium, afin de créer un espace de commun, de diversité, de complémentarité. Dans ce cadre uniformisé, chaque teinte trouvera sa juste place et sa résonance, créant dans tous ces contrastes un l'équilibre dans la multitude, une esthétique de la foule.
Au delà des œuvres individuelles, cette co-habitation joyeuse devient œuvre.
Pour cette toute première édition, il nous a paru évident de proposer la thématique du lien, concept originel de notre projet mais aussi de tout principe de vie. Un premier pas pour se raconter, ensemble.
Le concept
Un format : 20x20cm ou 20x20x20cm
Une thématique: Le lien
Ouvert à tous, profesionnels comme amateurs
Tout médium
Pour télécharger les conditions cliquez ICI
Réalisation d'un œuvre collaborative
avec Florence Garrabé
Pour la réalisation de l'œuvre façade 2019 nous avons fait appel à Florence Garrabé
artiste plasticienne contemporaine connue entre autre pour ses divers projets de réalisations collaboratives. Vous pourrez trouver ses travaux ICI : http://www.florence-garrabe.com/
Florence nous propose de se poser un temps et de créer, autour de l'idée du vivre ensemble, une série de drapeaux. Une occasion de broder, teinter, rencontrer et créer œuvre commune.
" Prendre en compte le temps qu’il fait, celui du retournement, celui qui convoque le changement.
Se rappeler des fondamentaux, se rappeler de ces quelques mots sur le fronton de toutes les places publiques ...... liberté égalité fraternité....., qui appellent à l’humanité, à l’être ensemble, à reconnaître l’autre, avec la même peau, les mêmes os, le même sang qui voyage dans les veines et fait palpiter le même cœur au rythme d’une même pulsation. "
Ces ateliers en participation libre ( gratuits et ouverts à tous ) ont été proposés à partir du mois de mai ou juin 2019 pour une installation en septembre. 20 femmes ont participé à ce projet et 18 drapeaux sont amarrés à la façade du BAZART jusqu'à l'année prochaine ...