L'Agenda du bazart
La news letter de septembre à télécharger ici
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L’exposition " Traces " est la rencontre de deux artistes où le lien tissé avec la nature omniprésente, est un
lien d’amitié respectueux du vivant. Deux univers, deux approches qui s’entrecroisent et s’entremêlent sur un
même chemin d’expérimentations.
Des matières naturelles qui laissent des marques, des empreintes, des traces éphémères, de plantes et de
teintures, mais aussi de vies passées. Elles deviennent des témoins du présent et des projections du futur. Un
mot, une intention, regroupant nostalgie et espoir, impermanence du vivant, fugacité de l’existence et résilience
par la transformation. Le temps toujours au centre de leur travail. Le temps nécessaire aux plantes de croître.
Le temps d’une vie. Le temps du geste de l’artiste qui créé.
Cette exposition à 4 mains, présente des œuvres personnelles et des œuvres croisées que les deux artistes
ont façonnées et se sont échangées en aller-retour fertile.
« En travaillant des textiles anciens, nous nous approprions leurs histoires, nous la modelons, nous la brodons,
pour lui en créer une nouvelle. Dans ces vieux draps, combien de joies, combien de peines sont imprimées ?
Celles des vies de nos anciens qui les ont reprisés et transmis à leur tour avec leurs déchirures, leurs
raccommodages, témoins visibles de cette présence dans la matière. »
Les tableaux en cette série ne demandent pas d’être soit compris soit expliquées. Je voulais travailler dans un terrain vague ou les images convoquées oscillaient entre abstraction et figuration. Peint principalement sur papier avec un fond à la peinture à l’huile , très diluée et complétée avec les gestes spontanés du pinceau ou pastel j’ai laissé les formes se manifester. Les thèmes maritimes, naufrages, batailles, voyages s’apparaissent mais restent suggestifs et changeables, ouvert à l’interprétation.
MÉNOPAUSE & EMPOWERMENT
Une coproduction Sonnets 3 fois, et Cie L’espante
EXPOSITION, PERFORMANCE, MÉDIATIONS
Départ des enfants, fin des règles, bouffées de chaleur, cheveux blancs, prise de poids, changement d’humeur, perte de repères entre l’être femme et l’être mère, in- trusion de la société au cœur de l’intime, sentiments conjoints de toute puissance et d’impuissance, précarité sociale, difficulté d’insertion dans un monde du travail complexifié....... Voilà l’horizon tracé pour toutes les femmes à partir de 50 ans. La ménopause se raconte comme une construction sociale, un moment de vie traversé par la femme qu’il est plus simple de contrôler que de laisser être.
Avec ce tableau en tête, comment accueillir l’Autre, la femme nouvelle qui prend place, puissante, en pleine connaissance d’elle-même, de ses moyens, de ses respon- sabilités, de son corps, de sa sexualité ?
Nous voulons proposer de regarder la ménopause non plus seulement comme le deuil de la mise au monde physiologique mais comme l’ouverture à une autre forme de création, différente mais non moins riche, comme une aventure extraordinaire, à la hauteur de la puberté, toute à la fois effrayante et désirable. Excitante. Nous souhaitons que les femmes s’autorisent ce cheminement dans les profondeurs de l’intériorité, du temps pour habiter nouvellement ce corps qui mue, pour se délester des inutiles. Nous souhaitons questionner l’occultation de la vieillesse, de la mort, l’invisibilisation, l’acharnement contre la femme plus vieille, plus puissante aussi.
UTER
Broderies
Exposition jusqu'au 12 septembre.
Uter est issue d'une famille de brodeuse.
Une transmission féminine à l'implacable loi: celle d'une technique reléguée depuis un temps immémorial au second plan. Ces ouvrages de dames, confinés à l’intérieur du foyer familial, ont alors un but utilitaire ou décoratif.
Uter se laisse envahir dès son adolescence par cette pratique chronophage, qu'elle garde elle aussi dans son univers intime. Parallèlement, elle étudie les sciences, se passionne pour l'anatomie, la neurologie, les statistiques…des domaines dont elle fera son métier « officiel ». Et c'est ici que se rencontrent ces disciplines à priori si éloignées : « l’aridité » des chiffres et la douceur du linge, les pratiques publiques et un passe temps privé. Les secrets du corps humain dévoilés à notre oeil, nu, le dehors rencontrant le dedans avec amusement. Et pendant que les fils de brodeuse jouent avec les tissus cellulaires... une passion a pris corps.
En parallèle de son métier d'orthophoniste, Uter s'expose et se professionnalise.
Ses broderies rappellent l’iconographie des illustrés scientifiques, flirtant avec les dessins de botanique et d'anatomie d'antan et les formules mathématiques. On sent poindre la nostalgie lorsqu’on remarque avec quelle attention ces bouts de tissus ont été choisis, amidonnés, encadrés de fils dorés. Ces pièces rares et chinées, à la matière précieuse, sont donc ornées de scènes savantes qu'un esprit espiègle est venu détourner. Une verge s'épanouissant en fleur, une contorsionniste se mordant le pouce, des muscles ressemblants à un corset, des vaisseaux sanguins semblant des coraux...
Dans le charme de cette atmosphère surannée, Uter nous raconte, à travers cet acte lent, comment ne pas oublier, tout en donnant une vision moderne de cette pratique ancestrale.
Avec Carine Litzler
le jeudi 1er février de 14H à 16H30.
Depuis quelques temps je vous parle d'un projet qui nous vient du café-tricot de Vaour.
« PAUSE »
Photographie.
Exposition du 18 janvier au 17 mars 2024.
Julien Vittecoq est comédien, photographe, musicien et metteur en scène. Il co-dirige la Cridacompany et le groupe JUR avec Jur Domingo. Ensemble, ils créent des spectacles étranges et percutants entre cirque et danse, chant et performance. Utilisant le corps comme moyen d'expression essentiel, ils travaillent sur l’empêchement, l'obstacle et la déformation, faisant émerger des situations et des personnages emprunts d'un humour déroutant.
La pratique de la photographie a toujours été présente dans la vie de Julien et c'est très naturellement qu'elle a intégré son univers artistique.
Il transpose alors le dialogue des corps de la danse à la photographie et s’intéresse spécialement à l'exercice du portrait. La rencontre avec l'autre est un élément primordial de son travail. En entrant dans l'univers de l'autre , il vient en extraire des éléments qui le marquent, et compose des scènes singulières, tendres et remplies d'humour.
Pour cette exposition, il présente sa série « Pause », un travail réalisé pour la galerie Croix Baragnon à Toulouse. Des fragments de corps, en suspension, en contorsion, en contraction …
Il expose aussi un cliché réalisé avec les enfants de l’école de Lectoure, « Cridar », issue d'un travail autour de l'action de crier ou encore des mises en scène avec les habitants de son village, Vaour.
Julien Vittecoq joue beaucoup, nous déroute, pour aller chercher l'insolite, la poésie de l'étrange. A travers son œil, on ressent toute la douceur d'une humanité malicieuse.
"S'approcher"
Installation textile, peinture.
Exposition du 18 janvier au 17 mars
" Je suis la lieuse.
Je suis la lieuse qui débobine et tisse les liens entre des êtres lointains et des êtres proches.
Je noue des liens avec les arbres.
Je noue des liens avec les buis, les herbes, les habitant-e-s.
Je noue des liens aves des regardant-e-s.
Quand je m'absorbe dans la réécriture abstraite des traces que je décalque sur l'écorce d'un arbre,
quand je fais ce geste de panser une branche de buis,
je ne perds jamais le fil qui me relie à eux.
J'installe, je peins, j'écris des signes...
Puis la regardant-e regarde et s'approprie ces signes et noue un lien secret avec eux."
Broderies.
"Instantanés au point lancé"
PIZ
Artiste indépendant basé sur le Causse pratiquant le dessin sur papier, la peinture sur murs et
la gravure sur lino, j'aime les contrastes, l'humour noir, les graffitis et les bizarreries graphiques.
Mon travail se plaît à explorer les trames et s'attacher aux traits pour tenter de créer des images
originales et insolites. Si elles arrivent à attiser la curiosité des spectateurs et les questionner
sur leur nature et leur sens, le tour est joué.
Ce sont ces rencontres paradoxales entre la forme et le fond, l'imaginaire et le réel, la maîtrise
et le désordre qui me fascinent, m’amusent, que je veux exprimer et offrir aux regards et à
l'esprit de tous.
VERNISSAGE LE 21 JUIN à 18H
exposition jusqu'au 17 septembre
les mercredis, jeudis, samedis de 14H à 18H et les dimanches matin de 10H à 13H.
VERNISSAGE MERCREDI 21 JUIN à 18H.
LA GRANDE EXPO petits formats
Exposition collective autour de la thématique du lien.
Depuis sa création, BAZART a à cœur de positionner le
processus créatif au centre de son projet comme moyen
d'expression et de transformation individuelle et sociétale.
Avec le textile comme fil rouge et comme lien à l'autre.
Art citoyen, art social ou art du commun, nous souhaitons
dans LA GRANDE EXPO / Petits formats, ouvrir notre galerie
à toutes et tous, artistes professionnels comme amateurs,
travaillant le fil et tout autre médium, afin de créer un
espace de commun, de diversité, de complémentarité.
Dans ce cadre uniformisé, chaque teinte trouvera sa juste
place et sa résonance, créant à travers tous ces contrastes un
équilibre dans la multitude, une esthétique de la foule.
Au-delà des œuvres individuelles, cette cohabitation
joyeuse devient œuvre.
Pour cette toute première édition, il nous a paru évident
de proposer la thématique du lien, concept originel de notre
projet mais aussi de tout principe de vie.
Un premier pas pour se raconter, ensemble.
Plus d'une cinquantaine d'artistes ont participé, venez découvrir ce foisonnement estival
dans la galerie du BAZART jusqu'au 17 septembre.
Ven 02.06 à 18h30
Le "Cabaret Amateur" est une soirée animée par des bénévoles du BAZART où contes, chants, théâtre et musique sont au rdv.
Programme de la soirée:
18h30: accueil
19h: début des représentations (à venir)
20h: Entracte
21h30: repas
Places limitées, réservation conseillé au Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Boissons et petite restauration sur place.
Participation libre et consciente à partir de 15€ (spectacle + repas ( boissons non comprises))
Adhésion à l'association BAZART nécessaire.
Si vous souhaitez rejoindre la scène, ou aider pour le service, merci de nous envoyer un mail au Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser..
avec Laure Vinciguerra (couturière professionnelle)
TAPIS BOUCHAROUITES
Une exposition dédiée à l'artisanat d'art des femmes berbères de l'Atlas Marocain, issue de la collection @My boucha.
« Boucharouite », en berbère, signifie littéralement « bouts de chiffons ». À l'apparition du prêt-à-porter des années soixante, ces femmes des montagnes commencent à recycler leurs vieux vêtements à la place de la laine, beaucoup plus précieuse. Artistes sans le savoir, elles donnent vie à une symphonie de couleur et un language des formes. Elles trament les émotions de leur vie, leur vision du monde, se laissent guider par leur impulsion créatrice, dans une expression beaucoup plus personnelle que les tapis traditionnels. Ces tisserandes populaires ont créé inconsciemment de véritables œuvres artistiques, une connexion troublante avec les artistes contemporains et un lien étroit entre art et artisanat. Ces « tapis du pauvre », dévalorisés pendant de nombreuses années, trouvent aujourd'hui une reconnaissance internationale.
Cette programmation s’inscrit dans « Le printemps du sur-cyclage » au BAZART : re-valoriser les textiles usés, sensibiliser aux conséquences écologiques de l'industrie textile et proposer des initiatives positives...
Une petite histoire du tapis boucharouite
par Patrick de Maillard, créateur du Musée Boucharouite à Marrakech, www.lacollectionberbere.com.
« Au Maroc, (…), existe une très grande diversité de style de tapis : chaque région, chaque communauté se distingue de l'autre par les signes et les codes qui leur sont propres.
(…) Azilal, Beni Ouaraïn, Boujad, Chiadma, Hamna, Telsint ou Zemmour pour ne citer que les plus connus, ont acquis depuis longtemps une grande notoriété auprès des collectionneurs du monde entier.
Depuis une cinquantaine d'années s'est développé, en parallèle à cette production communautaire, un style de tapis beaucoup plus personnel : le boucharouite.
Enfant pauvre du tapis de laine traditionnel, fait de bouts de tissus récupérés sur des vêtements mis au rebut, il a longtemps été caché et dévalorisé comme symbole de leur indigence par les membres de leur communauté.
La récupération d'effets personnels ajoute à ces tapis une dimension très forte : celle de la transmission de fragments de vie des femmes qui les réalisent.
Ces boucharouites sont de véritables archives familiales : d'un coup d'œil, on y retrouve la chemise du grand-père décédé ou la culotte courte de l'enfant aujourd'hui marié. Même sans la reconnaissance de leur communauté, ils restent la fierté des femmes qui les créent.
Bien calées devant leur métier à tisser (…), les doigts de ces artisanes peuvent alors pincer les cordes tendues de la trame pour y nouer une symphonie de couleurs qui évoquera entre autre la beauté de la nature observée au fil des saisons.
Ces tapis sont très vite devenus un vecteur d'émancipation passif pour les femmes des villages qui peuvent enfin exprimer leurs émotions et leur vision du monde en toute liberté sans contrainte de signes ou de codes communautaires.
Interrogées sur leur inspiration, ces femmes, souvent gênées, parfois amusées, répondent qu'elles n'en connaissent pas l'origine :
elles se laissent porter par leur intuition et créent leur tapis de manière spontanée.
Bien qu’il n’y ait pas de connexion entre ces tisseuses berbères et les artistes contemporains occidentaux, force est de constater (…) qu’ils se rejoignent et partagent la même sensibilité d'expression.
A la découverte de ces tapis, quelques grands noms de l'art contemporain tels Kandinsky, Klee, Klimt, Mondrian, Rothko, de Staël, ou bien d’autres encore viennent alors à l'esprit.
Cette appréciation ne renforce-t-elle pas l'idée de l'universalité de l'Art ? »
C'est une collection de tapis héritée de Jacqueline Alluchon, architecte casablancaise décédée en 2014. Animée par une passion frénétique pour les tapis berbères, elle les collectionne à partir des années 90, lors de ses voyages à travers le Maroc. Au départ, ses tisserandes ont réalisé ces tapis pour une utilisation personnelle afin de se protéger du froid et égayer leurs intérieurs (au sol, matelas, couverture,...). Ils ont tous vécu au sein de ses familles avant de rejoindre la collection de Jacqueline, ce qui peut expliquer leur aspect usé et vieilli. Cette collection @My boucha est gérée aujourd'hui par Violette Alluchon.
Depuis sa création, BAZART a à cœur de positionner le processus créatif au centre de son projet comme moyen d'expression et de transformation individuelle et sociétale. Avec le textile comme fil rouge et comme lien à l'autre.
Art citoyen, art social ou art du commun, nous souhaitons dans LA GRANDE EXPO / Petits formats, ouvrir notre galerie à toutes et tous, artistes professionnels comme amateurs, travaillant le fil et tout autre médium, afin de créer un espace de commun, de diversité, de complémentarité. Dans ce cadre uniformisé, chaque teinte trouvera sa juste place et sa résonance, créant dans tous ces contrastes un l'équilibre dans la multitude, une esthétique de la foule.
Au delà des œuvres individuelles, cette co-habitation joyeuse devient œuvre.
Pour cette toute première édition, il nous a paru évident de proposer la thématique du lien, concept originel de notre projet mais aussi de tout principe de vie. Un premier pas pour se raconter, ensemble.
Le concept
Un format : 20x20cm ou 20x20x20cm
Une thématique: Le lien
Ouvert à tous, profesionnels comme amateurs
Tout médium
Pour télécharger les conditions cliquez ICI